1800-1964 -Période de gouvernance britannique
1799-1814 – Période de transition, entre guerre et paix
Cette domination commence dès 1799 par un Protectorat qui signifiait pour les Maltais une aide à la défense de l’archipel. Le Traité de Paix d’Amiens, en mars 1802, prévoyait le retour des Chevaliers de l’Ordre sur Malte et stipulait que les forces britanniques devaient évacuer l’archipel au plus tard sous trois mois. Ce traité ne fut jamais appliqué. La Grande-Bretagne se maintiendra à Malte et y exercera son autorité.Traité de Paris (mai 1814)
Le 30 mars 1814, Napoléon abdique et est exilé sur l’île d’Elbe. Le 30 mai, un Traité de Paix est signé à Paris31, dont l’article VII stipule : «L’île de Malte et ses dépendances appartiendront en toute propriété et souveraineté à Sa Majesté britannique ». Malte est officiellement annexée à l’Empire britannique. Les Maltais sont ainsi passés de deux années de régime colonial français au régime colonial britannique. Le Congrès de Vienne, le 9 juin 1815, confirmera cette décision et dessinera le nouvel état de l’Europe.1815-1886 – Colonialisme et droits des Maltais
Depuis le début du Protectorat jusqu’à l’annexion à l’Empire britannique, entre défense, pauvreté, troubles divers, prospérité… les Maltais restèrent toujours sous tutelle britannique (institutions, emploi, langue…). Après plusieurs décennies de régime britannique (et des siècles d’invasions et de dominations), la petite colonie maltaise aspirait de plus en plus à sa propre gouvernance. Malgré la création d’un Conseil de Gouvernement en 1886 et une nouvelle Constitution fin 1887, la facilité ne sera pas au rendez-vous.Début du XXème siècle : un climat de guerre mondiale. A Malte, des mouvements de révolte.
Le boom économique que connut l’archipel sera suivi d’un grand déclin. Dans les toutes dernières années du XIXe siècle, Malte sera confrontée à une crise économique sévère, que l’on attribue généralement au passage de la navigation à voile à la propulsion à vapeur (les moteurs de plus en plus puissants nécessitent moins d’escales et les bateaux devenus plus volumineux n’entrent pas dans le Grand Port). Première guerre mondiale – Malte, « Infirmière de la Méditerranée » – Colonie britannique, Malte entrera aussi dans La Grande Guerre. Ses docks seront largement utilisés par la Royal Navy, mais la forteresse maltaise ne sera pas touchée directement. A partir de mars 1915, La Valette et d’autres localités accueilleront les blessés dans leurs hôpitaux. Clin d’œil involontaire de l’Histoire à ses chevaliers-hospitaliers (arrivés en 1530, chassés en 1798) : la minuscule colonie prendra soin de près de 60.000 victimes ; ce qui lui valut le titre d’Infirmière de la Méditerranée (Nurse of the Mediterranean).Entre deux-guerres (1919-1939)
Conséquence directe du conflit : Malte surpeuplée souffre d’une très forte pauvreté. Le mécontentement contre l’Administration britannique prend de l’ampleur. Le 7 juin 1919, une manifestation contre la cherté des céréales et du pain32 dégénère en émeute, entraînant la mort de quatre Maltais. Cet évènement va accentuer l’urgence d’une réforme politique et constitutionnelle. Immédiatement après ces Bread Riots (émeutes du pain), le Gouverneur est remplacé. Son successeur propose, dès son arrivée, des mesures visant à atténuer le drame : réduction du prix du pain par le biais d’une subvention gouvernementale, mise en place d’un programme de travaux publics afin de réduire le chômage… et la promesse de plus de participation à la vie économique et politique pour les Maltais. Dans les années qui vont suivre, une tourmente politique s’installe, entre dirigeants britanniques, politiciens maltais et l’Eglise catholique maltaise. La constitution se verra révisée, suspendue deux fois, restaurée… puis révoquée. En 1933, la question de la langue fait débat (craignant l’influence fasciste, la Grande-Bretagne refuse de faire de l’italien une langue officielle.33 (cette question linguistique – italien, maltais, anglais – reviendra, de façon récurrente). Conséquence : une nouvelle suspension de constitution. Malte revient à un statut proche de celui de 1813. En septembre 1939, à la veille de la 2nde Guerre mondiale, le souhait d’autonomie gouvernementale des Maltais est loin d’être une priorité ; ici, on parle alors plus que jamais de « British rule » (autorité britannique). La petite colonie maltaise est située à proximité de la Sicile et des voies maritimes de l’Axe germano-italien ; le port de La Valette, base pour sous-marins et navires britanniques, devient le centre névralgique de la flotte alliée de Méditerranée (Mediterranean Fleet).1940-1943 – Seconde guerre mondiale à Malte
1940 – L’envahisseur surgit par les airs. Le 10 juin 1940, l’Italie déclare la guerre à l’Empire britannique et à la France. Dès le 11 juin : nouvelle invasion de l’archipel maltais ; par le ciel cette fois. Les premières bombes italiennes sont larguées sur Malte ; la région portuaire de La Valette sera particulièrement visée. Dans l’urgence, les Maltais vont se déplacer massivement vers le nord de l’île. Ils vont se réfugier dans les multiples grottes utilisées il y a des milliers d’années par les premiers hommes sur l’archipel et y vivre jusqu’à la fin du conflit. 1941 – L’Allemagne se joint à l’Italie pour bombarder Malte. A partir de novembre 1941, Malte – principale base alliée sur la route des convois de l’Axe destinés à ravitailler l’Afrika Korps – sera soumise à des bombardements quotidiens et à un blocus. L’acharnement des forces de l’Axe sera terrible. 1942 – Des renforts qui n’arrivent pas. Les convois d’approvisionnement sont détruits, les uns après les autres. Les deux seuls navires ayant pénétré dans le port de La Valette y sombrent. Début 1942, Malte semble perdue. Le siège s’est transformé en un blocus total : la Royal Navy manque de carburant (nefs restant au port et aéronefs cloués au sol) ; la population résidant dans les cités autour du Grand Port commence à souffrir de famine. Malte est sur le point de se rendre. En avril, les bombardements n’ont jamais été aussi intensifs. En juin, d’autre convois échouent ; toujours pas de carburant ni de ravitaillement pour Malte. Malte perdue ? Presque ; oui, presque… L’Histoire se répète parfois (comme lors du Grand Siège de 1565 et l’arrivée du Grand Soccorso) : le matin du 15 août 1942, un convoi maritime de ravitaillement entre dans le Grand Port. 34 15 août 1942 : Opération PEDESTAL Le pétrolier Ohio réussit à atteindre le port de La Valette. Arrivée vitale pour Malte et la Royal Navy : du carburant et des vivres. Sa cargaison et celle des navires l’accompagnant représentaient trois mois de réapprovisionnement. Insuffisante cargaison certes, mais elle permettait à l’archipel maltais de reprendre son souffle et de se redresser ; et aux forces de la Royal Navy de poursuivre les combats. L’arrivée dans le port est un exploit pour ce pétrolier, quand on sait qu’il reçut sept coups directs et près d’une vingtaine d’atteintes de forte proximité et qu’il perdit l’usage de ses moteurs. Il doit son « arrivée à bon port » à une escorte de trois destroyers et de plusieurs remorqueurs. Deux d’entre eux le prendront en tenaille sur les flancs pour pénétrer dans le port. 1943 – Roosevelt, Churchill et George VI ; l’Opération HUSKY. En juillet 1943, les salles d’opérations de guerre de La Valette ont servi de QG allié d’où le général Eisenhower et son commandement suprême ont préparé l’opération Husky d’invasion de la Sicile. Invasion qui avait pour buts, entre autres, de faire diminuer les raids aériens au-dessus de Malte et de préserver la flotte alliée en Méditerranée. C’est de ce QG qu’ont été planifiées et organisées d’autres opérations offensives d’importance vitale, notamment à partir de juillet et jusqu’en novembre 1943 (El-Alamein, Tunis…) et surtout, « Husky » qui entraînera la capitulation italienne, le 8 septembre 1943.Malte & La Valette d’après-guerre
De nombreux Valettois s’étaient réfugiés loin de La Valette. Après-guerre, le retour ne sera pas massif.35 Avec le nouvel ordre mondial établi à la fin du conflit, l’importance stratégique de cette base navale et militaire est remise en question. Les Britanniques ont en outre perdu le contrôle du Canal de Suez. Des centaines d’employés des docks sont licenciés. Les arsenaux sont transformés en constructions navales de commerce et en ateliers de maintenance. Si pendant le conflit, les antagonismes entre Britanniques et Maltais avaient été relégués au second plan, grèves et mouvements sociaux reprirent après guerre. Afin de réduire le chômage, on encouragea l’émigration (plus particulièrement au sein du Commonwealth : Australie, Canada, Royaume-Uni…). Entre 1948 et 1975, on assiste à une émigration de masse (environ 5000 migrants par an). La question de l’indépendance de Malte avait également refait surface aussitôt après la guerre. En 1947, Malte accédait à une forme d’autonomie gouvernementale. Cette relative autonomie sera cependant révoquée en 1959.Accession à l’Indépendance pour Malte – 1964
La transition vers l’Indépendance se fait après des élections organisées en 1962, remportées par le parti nationaliste (parti conservateur). Le Premier Ministre, George Borg Olivier, négociera en 1963 l’indépendance de Malte, tout en demandant son maintien au sein du Commonwealth.- L’indépendance est officiellement accordée en mai 1964 par la Grande-Bretagne. Indépendance devenue effective le 21 septembre 1964. Malte indépendante mais restant cependant pays du Commonwealth, conserve à sa tête la reine Elisabeth II.
- Malte devient République en 1974.
- Le pays rejoint l’Union Européenne en 2004 et adopte l’euro en 2008.
Aperçu de quelques pages du guide CLIQUEZ ICI

GUIDE LA VALETTE 2023
Paiement CARTE, cliquer sur logo type de votre carte. PAYPAL, cliquer sur le pavé "payer PayPal".
€7,45